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Vengeuses Masquées - Le Blog
17 juillet 2014

Les Dicos d’Or de FB

 

facebook-thumb-up

  • Prosélytisme (n.m.) : Zèle ardent pour recruter des adeptes, pour tenter d'imposer ses idées (ndlr : en gros, se prendre pour un Gourou, option Mandarom)

  • Partage (n.m.) : Fait de partager quelque chose avec quelqu’un (ndlr : une raclette, un point de vue, une aspiration, un orgasme, une expérience…)

  • Popularité (n.f.) : Faveur dont on jouit (ndlr : pas au sens orgasmique, quoique ça dépend finalement des cas) auprès du plus grand nombre, ou auprès d’un groupe

  • Visibilité (n.f.) : Qualité de ce qui est visible facilement (ndlr : sur Facebook, cette notion recoupe la notion de popularité. Plus on est populaire, plus on est visible, et donc plus on est populaire, et donc plus on est visible, ad libitum)

  • Envie (n.f.) : Convoitise, mêlée ou non de dépit ou de haine, à la vue du bonheur ou des avantages de quelqu'un ; Jalousie ; Désir d'avoir ou de faire quelque chose, désir que quelque chose arrive (ndlr : ça se passe de précisions)


L’envie est un des sentiments humains les plus destructeurs. Elle peut pousser au pire, et pousse rarement au meilleur. On a tous envie de quelque chose. Envie de plus, envie d’autrement, envie de mieux… Envie-désir. De l’autre côté de la balance, l’envie des envieux. Celle qui fait regarder ce qu’a l’autre et se demander pourquoi lui. Est-il meilleur que nous ? Mais si l’on est envieux c’est que quelque part à l’intérieur on sait que non. Ses acquis sont forcément injustes. Qu’est-ce que notre envie dirait de nous sinon. Que nous valons moins ? Que nous sommes moins ? Toujours ce besoin de comparaison, comme si l’on ne pouvait avoir de valeur par soi-même, en l’absence de tout référentiel.


Moi-je, j’écris pour deux raisons. La première, pour vider ma tête, mon sac, mes tripes. Ecriture-psychothérapie. La seconde, pour être lue bien sûr. Soyons honnête deux secondes. Quel est l’intérêt d’écrire sur un réseau social si ce n’est pour être lu ? Aucun. Ce que j’écris juste pour moi, je l’écris dans un cahier, sur un post-it, sur le sable du bac à sable des gosses, partout ailleurs sauf sur le net. Ce que j’écris sur la toile, je l’écris donc forcément pour être lue. J’écris parfois par autosuffisance, quand j’exprime un avis sur quelque chose, trip égotistique ; j’écris parfois pour déposer un poids, quand je parle de ma vie notamment ; j’écris parfois pour parler d’une découverte, qui à mon sens gagnerait à être découverte par encore plus de gens. On écrit avant tout pour soi. Mais pas que.

J’écris pour partager. Partager une situation. Partager une réflexion. Echanger. Recueillir en échange de mes mots les mots des autres. Poser mes maux et que d’autres posent les leurs. Partager un ressenti. Partager une angoisse. Partager avec des personnes qui les partagent. Nouer. Voire re-nouer en ces temps d’individualisme forcené. Mon écran est autant une barrière qu’une porte. Je préfère en faire une porte. Grande ouverte.


Quid de la visibilité alors ? The more, the merrier. Mais c’est plutôt l’union fait la force qui me pousse. Seul on peut peu. A plusieurs on peut infiniment plus. Poser les armes, trouver les points communs, faire ressortir ce qui nous unit au lieu de construire sur ce qui nous sépare. Avancer ensemble. Evoluer ensemble. Chacun, par sa réflexion, nourrissant l’autre. Pour toucher le plus de monde possible, la visibilité est essentielle. Pour avoir le plus d’échanges possibles, et s’en nourrir l’âme, la visibilité est essentielle. Hypocrisie majeure que celle qui fait dire à certains qu’ils se foutent du nombre de likes de leur page. De leurs articles. Du nombre de partage. Tout est chiffre. Et l’on bascule de la visibilité saine à la popularité à double visage. Janus de nos temps.

Là où certains sont prêts à tout pour devenir populaires, d’autres le sont sans peine, simplement parce qu’ils restent fidèles à leur nature, et sont dans le partage, le ressenti, l’émotionnel, au lieu de sombrer dans le ravin du bad buzz, de la provocation gratuite, des dialogues « choc » tendance Closer, Public, ou Ici Paris. La prose se vaut. Deux versants d’un même mot, deux démarches à l’opposé, un univers sépare les valeurs qui les guident. On ne devient populaire qu’en entrant en résonnance avec les autres. Et j’ai la naïveté de croire que l’on résonne plus dans le cœur des gens en parlant vrai qu’en leur faisant écouter le chant des sirènes ou en persifflant. Chacun son trip. Mais une maison bâtie de ruines et érigée sur des fondations branlantes ne sera jamais solide. Tôt ou tard la bise en aura raison. Et c’est tant mieux.


Et le prosélytisme dans tout ça ? Je n’en ai jamais croisé. J’ai croisé quelques sirènes, j’ai croisé quelques vipères, j’ai croisé quelques virulentes, j’ai surtout croisé des inspiratrices, j’ai surtout croisé des passionnées, j’ai surtout croisé des convaincues, j’ai surtout, surtout croisé des sincères, des « vraies ». Et ça, le sincère, le vrai, le qu’on sent mû par le respect de l’humain, le qu’on sent mû par l’honnêteté, le qu’on sent mû par l’amour, sentiment protéiforme s’il en est… ça résonne en moi.


A tous ceux, à toutes celles, qui ont pu être blessé(e)s un jour par cette page, par ces masques, par ce nom, je demande pardon.
A toutes les pages qui ont pu être bashées, traitées de tous les noms, détournées, utilisées, instrumentalisées, de manière plus ou moins ouverte mais jamais subtile, par cette page, par ces masques, par ce nom, je demande pardon.

Vous méritiez mieux que ça. Vous méritez mieux que ça. Et nous aussi.


B.

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